Luxor plus vert que Le Caire


Départ de notre belle terrasse où on nous a servi un copieux petit déjeuner égyptien. Côte des pyramides, ce n’est pas si mal, mais dès qu’on prend la route, on voit le smog qui couvre la ville tout autour. À peine embarqués sur l’autoroute, Andréanne me demande si j’ai bien pris tous mes fils et mes chargeurs dans le tiroir de la commode… mais non! Demi-tour chauffeur, j’en ai absolument besoin pour le cours de la semaine prochaine et on ne repasse pas par ici. Naturellement, la circulation est dense. L’avion est dans 2h30 et nous sommes en principe à une heure de l’aéroport. On rebrousse chemin. Vingt minutes plus tard, je récupère le tout et on fonce!  

Nous avons été accueillis à l'aéroport
de Luxor par cette boule gonflable qui
souffle de la neige, comme dans les
miniatures que nous connaissons bien!
Le chauffeur, moins agressif que celui de la veille, parvient quand même à nous mener à bon port à l’heure. Pas de temps à perdre, on dépose le bagage et on doit déjà se rendre à l’embarquement. Pas de douane, puisque c’est un vol intérieur. Finalement, tout se passe bien et nous décollons à l’heure pour notre prochaine destination, à moins d’une heure de vol, Louxor.  Dès notre approche, on constate que le ciel est clair et qu’il y a plus de verdure. C’est encourageant!

On s'installe dans un bel hôtel sur le bord du Nil, Ibero. Payé pas trop cher grâce au site hotels.com. C'est d'ailleurs à cette adresse que je réserve désormais tous mes hôtels, à des prix très avantageux, comme pour le Pyramids View Inn de la veille. 


Puis nous sortons pour nous rendre aux temples de Karnak, à un peu plus de 3 km d'où nous sommes. Il fait beau et chaud, environ 22˚C, nous avons besoin de bouger et nous avons le temps. C'était sans compter sur l'insistance des conducteurs de calèches qui nous répètent inlassablement qu'il faut accepter leur offre à 10 LE (1,50$). On refuse, ça devient 5 LE! On refuse encore et ils sont ou bien fâchés, ou bien font appel à notre pitié, parce qu'il n'y a pas suffisamment de touristes, qu'ils ont de la difficulté à nourrir leur cheval... mais nous résistons, échaudés que vous avons été la veille aux pyramides. Et on veut marcher le long de l'allée de Sphinx qui mène du temple de Luxor, à côté de l'hôtel, jusqu'à ceux de Karnak.

Quels temples merveilleux en effet. J'écris temple au pluriel car il s'agit en effet d'un complexe où ont été construits successivement plusieurs bâtiments. J'adore ce site, ses aménagements et tout particulièrement sa salle hypostyle, avec ses 139 colonnes hautes d'environ 23 mètres... impressionnant! Surtout, comme je le note à Andréanne, qu'en certains endroits, les couleurs originales ressortent un peu... Vraiment à voir!

On passe ainsi près de trois heures à visiter toutes les merveilles de l'endroit, même si pour ma part, c'est ma troisième visite en ces lieux. Certains guides nous proposent de voir des endroits inusités, mais je réponds لا شكر على وجيب ou, si vous préférez, La, Chokran, (Non, merci). Je ne veux à aucun prix, c'est le cas de le dire, revivre l'inflation de la veille. Je connais bien l'endroit, je veux faire des photos dans l'axe le plus intéressant en fonction de la lumière qui, tout doucement, se réchauffe... l'heure magique s'installe et donne de plus en plus de couleurs dorées aux pierres.

En sortant, Andréanne ne peut résister à l'achat d'une jolie petite robe égyptienne bleue, que je négocie à 200 LE au lieu des 300 exigés. Je suis certain que j'aurais pu faire mieux, mais bon... Puis on décide de rentrer à pied, en longeant la corniche qui donne sur le Nil, au grand désespoir des conducteurs de calèches. D'ailleurs, on nous demande souvent si on est Français, on répond naturellement non, Québécois... mais ça ne veut rien dire pour eux. Aussitôt qu'on explique que le Québec fait partie du Canada, les sourires s'illuminent et tous clament, tour à tour : Canada Dry, Never Die! C'est fou comme cette boisson gazeuse est reprise sur toutes les lèvres, avec parfois la variante Canada Dry, no women no cry...

C'est déjà le coucher de Soleil sur le Nil. Je fais encore quelques photos, avec des felouques ou cette embarcation de pêcheurs, chemin faisant. En plus des conducteurs de calèches, ce sont maintenant les capitaines de bateaux qui nous offrent soit une randonnée en felouque, soit la traversée pour la Vallée des Rois, le lendemain. Je répète inlassablement La, Chocran... On entre enfin à l'hôtel, fatigué mais heureux. Une autre surprise nous y attend!

À notre arrivée ce matin, on nous avait en effet proposé un dîner du Nouvel An au resto-bateau de l'hôtel, à 90 euros (environ 132$) par personne, boisson non incluse! Nous avions gentiment refusé l'offre, trouvant ce prix exorbitant. Maintenant, on nous annonce que ce repas sept services est inclus dans le prix de notre première nuit! Je n'en reviens pas : 264$, c'est plus que le prix que je paie pour les trois nuits dans cet établissement! On accepte avec plaisir et on se joint, vers 20h, aux quelques convives, une dizaine tout au plus, nous incluant! Chacun sa table, chacun sa fête. Un peu triste malgré notre photo aux mines réjouies...


On étire autant que cela se peut, mais on sort les derniers à 23h. On nous remet un petit cadeau : un sac comprenant chapeau, serpentins, flûte... tout ce qu'il faut pour faire la fête, mais il n'y a pas de fête!!! On monte donc à la chambre, bien gavés et on décide de fêter en écrivant à tous nos amis et parents sur facebook, avec ce joli autoportrait pris à bout de bras, avec vue sur le Nil. Bonne Année 2014 à tous! Et au plaisir de lire vos commentaires.

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