Samedi 7 mars - 2e journée à Istanbul

Égalité Hommes-Femmes...
J'aimerais d'abord souligner cette Journée internationale des femmes qui s'amorcera d'ici quelques minutes, d'où je vous écris, à Istanbul. Comme on peut le lire sur le lien sur la page du 8mars.info, il faut écrire des femmes et non de la femme, qui est réducteur. Il y a là d'autres recommandations : Boudez les marques sexistes et N'offrez pas de fleurs... le 8 mars est une journée de lutte pour les droits des femmes, exprimez votre solidarité!



Émilie, couverte comme cela est exigée, comme toutes les autres
femmes qui l'entourent. Petit commentaire comme ça, juste après
avoir souligné que nous sommes à la veille de la Journée des
femmes... je n'élaborerai pas davantage, vous m'avez compris.
Dernière journée complète à Istanbul. Ciel gris, pas de pluie, seulement 7˚C et des vents de 35 km. Alors on marche. Vêtements chauds. Visite de la Mosquée bleue, avec tout le cérémonial que cela comporte : Émilie doit porter son foulard sur la tête, nous devons enlever nos souliers à l'entrée, les déposer dans un sac que l'on transporte car des milliers de personnes entrent et sortent de ce lieu sacré jour après jour. Je découvre cette architecture de l'intérieur, très impressionnante... une image vaut mille mots!

Puis on continue vers le Grand Bazaar en empruntant un boulevard qui me fait penser à Amsterdam, avec ses trams et ses boutiques collées les unes sur les autres, sans perte d'espace... il ne manque que les canaux et les vélos! Quelle surprise de découvrir un endroit rempli de produits, bien entendu, mais rangé, organisé, différent de ce que j'ai connu ailleurs dans le monde. Bien sûr, il faut négocier ses achats, mais je ne peux vous dire plus, car si Andréanne lit ce texte, elle saura ce que j'ai trouvée pour elle. Même chose pour les trouvailles d'Émilie, car sa mère nous lit aussi. Alors motus et bouche cousue! Après toutes ces négociations, un panini et un café turc, on continue notre grande marche pour traverser de l'autre côté du Bosphore, en traversant le Bazaar égyptien d'Istanbul, plus près que ceux que je connais. Plus petit et moins touristique que le premier, on y voit plus d'épices, plus de fruits et légumes, plus de gens aussi qui y font leurs courses.


À la sortie du bazar, on se trouve près d'un pont qui nous permet de traverser vers notre prochaine destination, le Palais de Dolmabahçe. Après le pont, un quartier plus moderne, avec des entreprises, des magasins, des universités. Une différence marquée avec le vieux Istanbul où nous sommes installés. On tente de marcher sur le bord de l'eau, mais le vent frais et surtout l'impossibilité de franchir quelques installations nous poussent à parcourir des rues intérieures parallèles. Fini les produits ancestraux, on est maintenant dans le Modern Istanbul, avec ses restos et ses boutiques branchées. On retrouve ici les mêmes prix qu'à Montréal et autres grandes villes de l'Europe ou de l'Amérique. Finies les négociations!
On arrive enfin au palais, qui a été construit sur le bord de l'eau entre 1843 et 1856. Avec ses 285 pièces, ses 44 salles et ses 6 hammams, il est plutôt impressionnant, surtout quand on sait que c'est une résidence secondaire, un peu comme Versailles l'était vis-à-vis du Louvre pour les rois de France. Ici aussi, il y a un cérémonial à respecter : mettre des couvre-chaussures en plastique bleu, comme chez le dentiste. De plus, interdiction formelle de prendre des photos à l'intérieur du palais ou du harem. Le 31e Sultan Ottoman Abdülmecid, qui avait été éduqué par des gouvernantes française, a fait construire un palace inspiré de l'architecture européenne. Le guide a notamment insisté sur la provenance des immenses lustres, dont l'un fabriqué en Angleterre, qui pèse quatre tonnes et demie et qui domine dans la grande Salle de Cérémonie, une superficie supérieure à 2000 mètres carrés, 56 colonnes et une coupole de 36 mètres de hauteur. Impressionnant.

Retour vers l'hôtel en parcourant les petites rues du quartier «branché» traversé plus tôt. C'est dans l'un des cafés bondés de jeunes (aucun touriste en vue) que nous avons pris notre dernier repas à Istanbul. Décor moderne, œuvres parfois surréalistes, mais bouffe on ne peut plus occidentale... pizzas et hamburgers. On a choisi l'ambiance plutôt que le menu. 

Finalement, nous aurons marché une bonne vingtaine de kilomètres. Gros repérage pour préparer mon retour un jour! Allez hop, c'est le temps de faire les valises.

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